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    Rencontre entre la Paix et la Guerre Propre,

    C’est avec altruisme que, de cette histoire, je vous ouvre les portes.

    Ne me demandez pas par quel miracle cette situation en fut ainsi,

    Je l’ignore, mais ce n’est un obstacle, ni à la moralité de cette fable, ni à son récit.

     

    La Guerre Propre, vêtue d’un élégant costume noir,

    Marchait, comme à son habitude, devant avocats, soldats et  journalistes illusoires,

    D’un pas décidé, et tout aussi dévastateur,

    Se plaisant à ricaner de ceux que l’on appelle, dans le jargon, « les amateurs ».

    Dans une rue sombre, en plein fou rire avec ses acolytes,

    La petite foule stoppa net face à une silhouette à la démarche d’alcoolique…

    C’était la paix. Maussade, bouteille à la main, devenue pauvre dans ce monde de rentabilité.

    Un baveux se gaussa : « Regardez-la, elle est comme son concept, sans stabilité ! »

    Les rires se multiplièrent rapidement au sein du petit groupe de sympathisants.

    La misère, vue par le bourgeois, a tantôt un côté infect, tantôt un côté bien amusant…*

    Irritée par tant de sarcasmes, dans un sursaut de colère,

    La Paix se mit à crier, un bref instant, aussi fort qu’elle le fit devant sa sœur Liberté chez le coroner.

    La Guerre Propre, abasourdie, les mains encore collées sur les oreilles,

    Lui dit, d’une voix apaisante : « Mais voyons, calme-toi, ma bonne vieille… 

    Puisque je le peux, je vais te donner des nouvelles de ta cousine. J’étais encore avec elle hier… »

    Puis, ajoutant à ses paroles un rictus vicieux : « Je travaille toujours avec la Paix Militaire ! »

    La Paix renifla, et, sèchement, leva le regard en direction des nantis,

    Les cheveux gras collés au visage, balbutia : « ‘Culés d’Bandits ! 

    Voilà tout ce que vous êtes derrière vos costards ensanglantés !

    Vous êtes le résidu de ce qu’un Ak-47 et la connerie universelle ont enfanté ! »

    C’est qu’elle savait encore se défendre, malgré son aspect qui trahissait l’imminent bout du rouleau.

    D’ailleurs, à peine finie sa tirade, elle recommença à jouer du goulot.

    Trois secondes de silence passèrent, entrecoupées du bruit des rasades,

    Puis plusieurs roquets se lâchèrent : «  Et toi, tu as vu un peu comment tu parades ? »

    « Tu me faisais marrer, mais maintenant, tu me fais plutôt de la peine… »

    « Non mais écoutez-la ! Tu voudrais pas finir comme Morale, quand même ?»**

    « C’est une menace ?! » demanda immédiatement la Paix en haussant le ton.

    Là, un bidasse s’avança, ouvrit la bouche, qui fut refermée aussitôt par un coup de tatane au menton.

    La guerre était déclarée. Par la Paix.

    La Guerre Propre, effarée, parle après.

    L’assaut est lancé. Les deux soldats restant foncent.

    Les avocats se voient déjà créanciers. Les plumeux se jettent dans les ronces.

    La Paix, seule face à l’adversité, voyant que le binôme de combattants arrive,

    Accueille le premier avec un direct de la bouteille dans les gencives.

    Le second, bien que plus coriace en affaires,

    Accuse un coup de boule détonnant et finit enfoncé de coup de lattes dans le foie et la face, à terre.

    Alors  enragée, dans une pulsionnelle soif de sang,

    La Paix fixa, les mains souillées, la Guerre Propre à quelques mètres devant,

    Prit une lente et longue inspiration, histoire de resserrer les vis,

    Puis acheva salement la Guerre Propre, non sans lui avoir auparavant infligé quelques sévices…

    Pendant que la Paix s’accomplissait avec un sourire satisfait de ce qu’elle faisait,

     Avocats et autre journaleux, fuyant, en pensant à leur avenir proche, geignaient…

     

    Moralité :

    La Paix, même au pouvoir restreint, bien qu’elle n’ait pas de flingue,

    Sait crever les abcès. Pas besoin que j’te fasse un dessin : Faut pas la prendre pour une baltringue !

     

     

    *mais c’est une autre fable…

     

    **voir « Rencontre entre le Capitalisme et la Morale »

     

                                                                                                                             DK


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  • Salut les aminches...

    Nouvelle du jour : J’en ai marre d’écrire… Je ne voudrais pas parler au nom de l’équipe au complet de Remontées Acides, mais je crois que pour eux, c’est pareil… D’autant plus qu’on nous lit pas… ou vraiment pas beaucoup… Et ça me fait mal de voir ce que les gens ratent… (J’ai même plus d’humour).

    Bref, marre d’écrire… D’ailleurs, c’est pas pour rien qu’on a fait le mort pendant moult mois…  Et pis même… c’est vrai, quoi. Ça, faut bien l’écrire : au stade où on en est, il n’y a plus grand chose à dire…

    Quoique… Oh non, franchement… En ce moment, j’y arrive pas… Au lieu des vastes gerbes habituelles, je dégobille à peine des crachouilles…

    Même ce week-end, alors que j’étais tout guilleret de revoir Gègène et Ths (j’ai rien à écrire, je peux bien vous raconter un peu ma vie), après qu’on ait discutaillé rapidement de nos misères nouvelles, on en est vite venu à… ça :

    Gèg : « Et sinon, mon gros ? »

    Moi : « Baaah … A part ça, comme d’hab’… Et vous ? »

    Ths : « Pareil, ma gueule, comme d’hab’…»

    Gèg : « Bah tu sais, hein… La même… Comme d’hab'…»

    A part ça, comme d’hab’… Rien de plus, rien de moins…

    Comme d’hab’… Rien de neuf…

    Comme d’hab'… Bah ouais…

    Comme d’hab’, les politicards parlent beaucoup (en ce moment, c’est le temps des clashs, comme tous les 5 ans. C’est toi le nul parce que je suis le plus fort, etc…), les patrons patronnent (est-ce qu’il y en a qui n’ont pas compris « patronner » ?), pendant que les prolos qui ont la chance d’avoir un taf (sic) crèvent au boulot…

    Comme d’hab’, la bourse tremble et la démocratie la rassure, les traders tradent la crise et la populace banque, les sans-papiers se cachent (à peu de chose près, autant médiatiquement que dans la rue) et les emplois se raréfient (en opposition ou en corrélation – rayez la mention inutile- avec le nombre croissant de mecs qui font la manche en ce début de saison hivernale)…

    Comme d’hab’, le nucléaire explose (au sens propre comme au figuré), l’Europe, atteinte de cannibalisme aigu, en vient à s’automutiler (en commençant par privilégier la grèce en trop), les colonisations sont fidèles à elles-mêmes (sanglantes mais propres, car invisibles selon le bon vouloir de tout un chacun), la Lybie est libre (de s’faire mettre) et les multinationales s’affranchissent toujours mieux du droit de mort…et de la presse (Ai-je besoin de le préciser ?)…

    Comme d’hab’, l’Afrique et ses cousins de misère meurent dans l’indifférence générale et les paradis fiscaux rayonnent dans l’indifférence générale (ça fait deux fois, je sais, c’est la colère, dans la gorge, qui monte, qui monte)...

    Comme d’hab’, la sécurité sociale agonise (mais toujours moins à cause de ses usagers), les manifestants manifestent pour la sauvegarde des droits qu’on leur subtilise (mais, peu importe le pays où ça se passe, personne ne les écoute et ils font chier les vrais bosseurs, je l’ai vu à la télé) et les caméras filment 24 heures sur 24, toujours sans intérêt (à part celui médiatique, entendons nous bien)…

    Comme d’hab’, Dsk pense aux putes (Dédé, j’ai de la mécanique à faire, ramène du matos pour deux RS4) et Bhl se masturbe avec entrain (mais un peu trop frénétiquement pour que ça ne soit uniquement de la démence ou du crétinisme profond de petit bourgeois. C’est un cas Extrêmement lourd, admettons-le)…

    Comme d’hab’, en novembre, les chauffages se sont remis en route (mais pas trop quand même, vu le prix et la conjoncture actuelle), les guirlandes de Noyël ont fait leur apparition (c’est pour nous préparer à être heureux. Je salive d’avance…), et les couples s’accouplent (faut dire que c’est encore gratuit et que ça réchauffe, vu qu’il n’y a pas trop de chauffage)…

    Comme d’hab’, les riches sont de plus en plus riches, les pauvres de plus en plus pauvres… Et les rouages de tout ce petit manège sont, chaque jour, graissés méthodiquement… J’ajouterais même que, côté méthode, on est proche de la perfection…

    Hé mais… Attendez voir…

    Mais… J’ai vomis ! Et presque un pâté de deux pages, bordel !

    C’est bon signe.

    Comme quoi…  Des fois, il suffit simplement de s’y mettre pour que ça vienne… Même pas besoin de forcer, sur ce coup-là… Hop ! C’est venu tout seul devant le fait accompli des banalités que je vous balance…

    Allez… Pour la peine… 'Savez quoi, les  gars ? Je suis tellement jouasse que je vous envoie une nouvelle de toute première fraicheur ! Si, si,  j’insiste : L’équipe de Remontées acides, soudée malgré les kilomètres qui la divise (j’espère qu’elle va acquiescer en lisant ça), va vous concocter, pour cette fin d’année (comme d’hab’ !), un savant mélange de glaires et de secrétions, de  débordements de jus de cerveaux imbibés d’alcool et de  vomis dessinatoires… Bref, de quoi égayer vos fêtes !

    Comme d’hab’ (et oui, encore…), il sera à télécharger librement sur le blog et à imprimer par centaines      –minimum- pour le faire circuler autant que possible…

    Bref, à bientôt!

    Pour finir cette diatripe, et devant le doute personnel émis par ce à quoi je viens de m’engager, je me permets une note poétique, avec une citation tout à fait appropriée, d’un artiste contemporain, dont les sonnets reflètent ô combien notre façon d’éclabousser la toile, tout comme le papier :

    (Sur un ton grave)

    « Je débite ma bile, et  je ne vais pas dire pardon,

    Mon bide râle, c’est vital, ami, il faut que je le vide à fond. »

     

     

                                                                                             DK

     

     


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    Les démo-crasseuses ont leur méthode thérapeutique

    A chaque mal de tête, même bonne vieille recette

    Comme à l'époque de Méry et de sa cassette

    Petite Cassez sauce mexicaine servie à l'opinion

    Soupe populiste épicée aux petits ognons

    Ca change un peu de la purée d'musulmans

    Idéal pour éviter les soulèvements

    Bavez sur la carte du petit chef Hortefeux !

    Spécialité maison : allumer des contre-feux

     

    FRANCIS LALARVE

     


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  • LES REMONTEES DE YANIETZCHE


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