Pour sortir des explications toutes faites sur le fonctionnement des marchés qui justifient tout et son contraire. Ce prêt a penser dont se gargarise nos amis experts en économie sur toutes les ondes ( fait péter une poire Christine!). A lire sans modération, Frédéric Lordon, « Fonds de pension, piège à con? Mirage de la démocratie actionnariale » et « Jusqu'à quand? Pour en finir avec les crises financières. »
Loin des économistes pensant que la vie ne vaut que si elle entre dans une équation, F. Lordon nous explique que « Le monde des fonds de pension n'est pas soutenu que par des justifications économiques, il est aussi porteur d'une politique implicite – et parfois même d'une utopie sociale. [...] On sera surpris de voir jusqu'où peut aller ce projet d'une démocratie actionnariale, réplique et peut être substitut de la démocratie politique [...] avec son lien social reconstruit autour des intérêts financiers partagés. [...] Est-ce assez pour faire entrevoir que tout le monde n'en fera pas partie?»
Lordon dit en guise d'encouragement qu' « au moins cette crise (des Subprime) met (...) à nu les mécanismes du désastre tels qu'ils sont inscrits dans les structures mêmes des marchés, et force jusqu'aux plus bornés des idéologues à la seule conclusion restante : sauf à risquer que les mêmes causes entrainent les mêmes effets, il est tant de tout changer. »
ESCARE