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Mots à Maux


Attente à l'écriture
ou
« Cocktail de mots Lotov sur la face de mes maux »

Dois-t-on Attendre ou Attenter ? Telle est la question...




En ce qui me concerne, il m'est difficile et douloureux de prendre un stylo, afin de laisser ma main et mes pensées, se lier en toute liberté, en une union sacrée. C'est à croire que l'école et sa culture de la soumission m'ont définitivement abîmé, m'attachant pieds et mains aux marges et à la « vulgaire » blancheur chlorée, de mes diverses pages d'écolier. Mon être en est encore aujourd'hui profondément marqué, et forcé à constater que je me suis conditionné, à ne faire qu'un avec une excitante dynamique du rejet. Je sais, je sais, tout le monde me le dit, je dois faire face à l'exercice d'écriture et dynamiter ce mur, que plus d'une dizaines d'années d'éducation nationale à érigé au cœur de mon esprit. D'autant plus que les conseils s'affublent petit à petit, d'une  rumeur existentielle déguisée bien souvent en injonction culturelle: les mots libèrent.

(Attends deux secondes, j'dois respirer... Est-ce que les esprits ramollis nous bernent?)


Mais pfff. Il est bien plus simple de jacter que d'se lancer ! Alea jacta est? Tu parles!

Si le moindre de mes mots ou de mes pensées acquiesce un signe d'accord, ou esquisse un trait harmonieux avec ce fondamental savoir scolaire, un dégout irrépressible parcourt mon corps et bloque entièrement mon être. Un sempiternel spectre vient alors me hanter, hululant et hurlant que la plupart de mes frères et sœurs sont écrasés sous le poids des mots de société. Un ordre Mot-Râle suis-je contraint d'admettre à chaque fois. Oh Saint Mollusque Ferry, patron des maîtres en la matière, veuillez me pardonner...Oui, sauvez moi du feu des cancres...car combien de fois ais-je fauté en souhaitant lever l'ancre de vos bancs? Manqué de foi en vos vérités? Et (h)ait Allègrement juré sur le prophète
Claude?


« Hé mec! » me dit on encore, «  le savoir est une arme ». Ah bon?? J'savais pas.! Merci mon gars, en tout cas de m'éclairer à la lumière des torches normatives, et de m'indiquer les sentiers déjà foulés, par monts et par vaux, par tous les pieds. Qu'ils soient fourrés et encuirés grâce à  des p'tites bêtes dont la valeur dépend de leur proche disparition, ou cloqués, ampoulés et noircis par le labeur et le devoir du miséreux, des pieds d'hommes restent des pieds de bêtes. Seuls les pieds de biche libèrent et fracturent de trop lourdes portes.

Le savoir!

Mais de quel savoir me parlez vous? Oui, il me semble que lorsque notre corps et notre esprit conscientise le rapport de domination et de destruction que le savoir et le langage induisent, oui, il nous sauve. Il devient alors une arme qui alimente ce moi qui se retrouve après maintes pérégrinations et mauvais chemins indiqués par de faux prophètes; ce moi qui s'étire après une nuit lourde et embrumée, et s'éveille; ce moi qui se lève enfin et cesse d'être élève; ce moi qui abandonne son statut d'esclave et réclame des comptes à ses prétendus maîtres.

Oui, ok, ok, c'est une arme rutilante, un calibre éructant et brillant dans un monde où le savoir à la même forme que le pouvoir: phallique et économique. Alea jacta est vous dis-je ou Verge-intorix peu m'importe! Il est aussi le couteau et le feu que l'on retourne contre nous-mêmes et contre chacun de nos semblables.

Souviens toi. Combien de fois, ton cœur s'est il soulevé d'indignation face aux mots mortifères de ces professeurs proférant de sombres menaces à l'égard des mauvais sujets. Le savoir et le langage singulier de nos camarades, était présenté et vécu, à la fois comme la Raison supérieure d'une humiliation quotidienne, transcendée et incarnée dans un rituel punitif symbolique ou corporel, auxquels s'adonnaient consciemment ou non, bon nombre d' en-saignant. Mais le bourreau était bien plus insidieux et pervers car il trouvait place en chacun de nous, peu visible par nos consciences et nos égos, et d'autant plus efficace. A chacune de ces humiliations, notre être devait faire un choix moral: s'insurger ou baisser la tête et admettre en son fort intérieur la voix (e) du maître.

C'est pourquoi, je fus en joie mais aussi bien emmerdé lorsque l'on me proposa de projeter quelque mots sur ce blog. J'étais de nouveau confronté à cette expérience des mots, à cette douleur et ce malaise que provoque chez moi l'exercice d'écriture. Mais cette violence sourde, inscrite dans la mémoire même de mon corps me rappela que mon parcours scolaire et mes choix furent exercés en réaction et en recherche d'un être
de résistance.


Que me demande on finalement? De prendre ma respiration, et en ne se souciant ni du quand dira-t-on, ni du lendemain, de transcender mon être et de flinguer une bonne fois pour toutes ce bourreau qui se cache en moi. L'instant présent est un espace magique où il nous est autorisé de cracher enfin à la gueule des méprisants et des maîtres, tout en s'attelant à se réconcilier avec notre émancipé.

Alors, entre l' Attente à l'écriture ou l'Attentat-écriture, j'ai choisi mon camp. Vive la Violence Émancipatrice. Vive le Rêve-Solution! Vive le crachat qui soulage!


Remontées acides, me voilà!



                                                                                                              L'AFFREUX JOJO

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R
Salut poilu. Hey le cfdtiste, es tu  praupheçeur de franksé?
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L
Fallait pas aller à l'école des jésuites mec; tu n'te serais pas fait violer et tu aurais mieux vécu ton experience scolaire....
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