On peut l'affirmer: la présidente du MEDEF, Laurence Parisot, ne lâche pas le bout de gras! Elle me fait même souvent penser à un pitbull (il faudrait, en ce sens, je pense, la museler dans les endroits publics), encore que ces pauvres clebs n'ont pas choisi leur condition (elle non plus, vous me direz), ni l'acharnement des médias sur leurs grosses gueugueules (là, par contre, elle, elle cherche!)…
Bref, elle ne lâche rien de chez rien, Leaurance! Mais, par contre, elle se lâche tout court. Et ça donne des moments d'une rare intensité…de connerie irréfutable.
En effet, madame vient de clamer fièrement, dans le Journal du Dimanche, que l'espérance de vie moyenne d'un français approchait des 100 ans et donc, que, vue la situation financière française, il était absolument impossible de financer des inactifs pendant 30 à 40 ans…
C'est qu'elle doit pas en connaître bésef, des ouvriers, c'te brave Lolote… Moi, perso, en tout cas, j'en ai connu peu qui ont vécu 30 ans après une vie de turbin… Et, en y réfléchissant un peu plus profondément…j'en n'ai même connu aucun, en fait! Vous avez déjà entendu parler d'une telle légende, vous?
Et puis, c'est quand même un amalgame de mioche de dix berges que d'unir sous un même emblème les aspirations de la demoiselle et de ceux qu'elle représente, celles de l'Etat et celles des ouvriers français. Bah oui! Il n'y a qu'elle pour -faire- croire que nous marchons tous côte à côte, dans cette période de crise, en vue d'un bonheur commun. Et c'est signe d'une inqualifiable déraison, ou alors... Nous prendrait elle pour des petits cochons joyeux perdus dans la chaîne de fabrication du jambon? Ou pour des outils grossiers conçus pour la mise en place de la soumission? (La réponse est toute conne : Oui)
D'autant plus que, quand on sait que l'espérance de vie, en France, est de 77,5 années pour les bonhommes et de 84,3 années pour les gonzesses, et, en basant le calcul à 35 ans, de 74 années pour les ouvriers et de 82 années pour les ouvrières… On a envie de lui hurler dans les ouïes: "Parisot, on n'est pas triso!".
Enfin… Au moins, on sait désormais pourquoi elles ont saigné la médecine du travail, les têtes pensantes du patronat (na! na! na!): C'est simplement pour s'occuper de nous plus personnellement… Qui est la mauvaise langue qui a osé laisser présager que c'était pour casser de l'employé plus légalement? Mais non, c'est juste…vous voyez, un peu comme le père de famille, qui a la grosse voix, la sacro-sainte parole et qui dit quand on a le droit de pleurer et juge quand il faut avoir mal ou non!
Tiens, c'est tellement cocasse que ça me rappelle un bon vieux dicton bien de chez nous, dont je ne vais pas vous priver: "Attention à ceux qui veulent te mettre un doigt dans le cul! Ils cherchent, pratiquement toujours, à savoir s'ils peuvent y glisser un piano!".
Et le tonfa, c'est l'étape subsidiaire… Bref, faisez gaffe, quand même…
DK