• LES AFFRES DE L'AFFREUX JOJO


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    LES AFFRES DE L'AFFREUX JOJO

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    Alors, déjà que la tauromachie reste l’un des jeux les plus abjects de ce bas monde, et ne m’inspire guère plus de tolérance que les méthodes moyenâgeuses remises à jour en matière d’immigration… Et que ceux qui sont pour l’une ou l’autre de ces traditions sont souvent les mêmes…

    Ensuite, comme vous avez déjà pu le deviner au vu de mes écrits, que les agissements du gouvernement français me causent sans cesse des hauts de cœur, auxquels j’essaie de remédier quotidiennement avec ce que vous êtes en train de lire…

    Alors, imaginez un peu… quand les deux arrivent à s’entremêler ! Ai-je besoin de vous dire que ça n’arrange en rien mes maux de ventre ?!

    Je m’explique : une Initiative Législative Populaire (ILP) exigeant l’abolition des corridas en Catalogne a été, fin 2009, votée favorablement par le Parlement catalan espagnol, avec, notons-le, 180000 signatures appuyant la demande au lieu des 50000 nécessaires pour qu’une ILP soit recevable.

    Le 4 mars, la loi interdisant les corridas, pour devenir effective, est revotée…

    Et là, allez savoir pourquoi, des élus français s’invitent à la table du débat ! Et ne doutent de rien, avec ça, envoyant au Parlement catalan un courrier défendant la tauromachie, en y joignant une liste de 136 représentants français unifiés contre la future loi…

    Oups…j’ai vomis.

    Heureusement, l’aspect risible de cette missive me remet vite un sourire moqueur aux lèvres ! En effet, cette liste comprend, entre autres, les noms de personnes décédées, de maires qui n’en ont jamais été, de députés qui ne le sont plus depuis longtemps et de personnes qui se sont déjà prononcées contre la tauromachie … Il y a même des noms qui se répètent plusieurs fois à quelques lignes d’intervalle ! Si ça s’appelle pas du foutage de gueule…

    Bref, les taureaux font tchatcher, et si les épées ne passent plus au-dessus de leurs dos, ce sont, par contre, de sacrés paquets de conneries qui passent toujours au-dessus des nôtres…

     

    DK

     

     

     


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    Moi, une fois par mois, je tressaille d'impatience comme un gosse devant un cadeau à déballer, sachant très bien ce qu'il va découvrir…. C'est quand je trouve mon CQFD dans la boite aux lettres!

    Le chien rouge qui a brisé sa chaîne, emblème du mensuel et des éditions qui vont avec, vous invite clairement à prendre en ligne de mire Ce Qu'il Faut Détruire… Et ça en fait, des trucs!

    Les dessins piquent comme du sel sur une plaie béante, l'actualité est méchamment bien traitée, les sujets bossés jusqu'à la moelle du problème... Bref, ce zine vaut son pesant d'alcool!

    Et vous savez quoi? Comme la grande majorité de la presse, ils ont des galères de thune! Et vu que ça n'est pas le genre à se faire parrainer, si vous voyez CQj'veux dire... Abonnez-vous!

     



    http://www.cequilfautdetruire.org/



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  • Attente à l'écriture
    ou
    « Cocktail de mots Lotov sur la face de mes maux »

    Dois-t-on Attendre ou Attenter ? Telle est la question...




    En ce qui me concerne, il m'est difficile et douloureux de prendre un stylo, afin de laisser ma main et mes pensées, se lier en toute liberté, en une union sacrée. C'est à croire que l'école et sa culture de la soumission m'ont définitivement abîmé, m'attachant pieds et mains aux marges et à la « vulgaire » blancheur chlorée, de mes diverses pages d'écolier. Mon être en est encore aujourd'hui profondément marqué, et forcé à constater que je me suis conditionné, à ne faire qu'un avec une excitante dynamique du rejet. Je sais, je sais, tout le monde me le dit, je dois faire face à l'exercice d'écriture et dynamiter ce mur, que plus d'une dizaines d'années d'éducation nationale à érigé au cœur de mon esprit. D'autant plus que les conseils s'affublent petit à petit, d'une  rumeur existentielle déguisée bien souvent en injonction culturelle: les mots libèrent.

    (Attends deux secondes, j'dois respirer... Est-ce que les esprits ramollis nous bernent?)


    Mais pfff. Il est bien plus simple de jacter que d'se lancer ! Alea jacta est? Tu parles!

    Si le moindre de mes mots ou de mes pensées acquiesce un signe d'accord, ou esquisse un trait harmonieux avec ce fondamental savoir scolaire, un dégout irrépressible parcourt mon corps et bloque entièrement mon être. Un sempiternel spectre vient alors me hanter, hululant et hurlant que la plupart de mes frères et sœurs sont écrasés sous le poids des mots de société. Un ordre Mot-Râle suis-je contraint d'admettre à chaque fois. Oh Saint Mollusque Ferry, patron des maîtres en la matière, veuillez me pardonner...Oui, sauvez moi du feu des cancres...car combien de fois ais-je fauté en souhaitant lever l'ancre de vos bancs? Manqué de foi en vos vérités? Et (h)ait Allègrement juré sur le prophète
    Claude?


    « Hé mec! » me dit on encore, «  le savoir est une arme ». Ah bon?? J'savais pas.! Merci mon gars, en tout cas de m'éclairer à la lumière des torches normatives, et de m'indiquer les sentiers déjà foulés, par monts et par vaux, par tous les pieds. Qu'ils soient fourrés et encuirés grâce à  des p'tites bêtes dont la valeur dépend de leur proche disparition, ou cloqués, ampoulés et noircis par le labeur et le devoir du miséreux, des pieds d'hommes restent des pieds de bêtes. Seuls les pieds de biche libèrent et fracturent de trop lourdes portes.

    Le savoir!

    Mais de quel savoir me parlez vous? Oui, il me semble que lorsque notre corps et notre esprit conscientise le rapport de domination et de destruction que le savoir et le langage induisent, oui, il nous sauve. Il devient alors une arme qui alimente ce moi qui se retrouve après maintes pérégrinations et mauvais chemins indiqués par de faux prophètes; ce moi qui s'étire après une nuit lourde et embrumée, et s'éveille; ce moi qui se lève enfin et cesse d'être élève; ce moi qui abandonne son statut d'esclave et réclame des comptes à ses prétendus maîtres.

    Oui, ok, ok, c'est une arme rutilante, un calibre éructant et brillant dans un monde où le savoir à la même forme que le pouvoir: phallique et économique. Alea jacta est vous dis-je ou Verge-intorix peu m'importe! Il est aussi le couteau et le feu que l'on retourne contre nous-mêmes et contre chacun de nos semblables.

    Souviens toi. Combien de fois, ton cœur s'est il soulevé d'indignation face aux mots mortifères de ces professeurs proférant de sombres menaces à l'égard des mauvais sujets. Le savoir et le langage singulier de nos camarades, était présenté et vécu, à la fois comme la Raison supérieure d'une humiliation quotidienne, transcendée et incarnée dans un rituel punitif symbolique ou corporel, auxquels s'adonnaient consciemment ou non, bon nombre d' en-saignant. Mais le bourreau était bien plus insidieux et pervers car il trouvait place en chacun de nous, peu visible par nos consciences et nos égos, et d'autant plus efficace. A chacune de ces humiliations, notre être devait faire un choix moral: s'insurger ou baisser la tête et admettre en son fort intérieur la voix (e) du maître.

    C'est pourquoi, je fus en joie mais aussi bien emmerdé lorsque l'on me proposa de projeter quelque mots sur ce blog. J'étais de nouveau confronté à cette expérience des mots, à cette douleur et ce malaise que provoque chez moi l'exercice d'écriture. Mais cette violence sourde, inscrite dans la mémoire même de mon corps me rappela que mon parcours scolaire et mes choix furent exercés en réaction et en recherche d'un être
    de résistance.


    Que me demande on finalement? De prendre ma respiration, et en ne se souciant ni du quand dira-t-on, ni du lendemain, de transcender mon être et de flinguer une bonne fois pour toutes ce bourreau qui se cache en moi. L'instant présent est un espace magique où il nous est autorisé de cracher enfin à la gueule des méprisants et des maîtres, tout en s'attelant à se réconcilier avec notre émancipé.

    Alors, entre l' Attente à l'écriture ou l'Attentat-écriture, j'ai choisi mon camp. Vive la Violence Émancipatrice. Vive le Rêve-Solution! Vive le crachat qui soulage!


    Remontées acides, me voilà!



                                                                                                                  L'AFFREUX JOJO


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