• L'ARNAQUE DE BARACK


    L'adoption par le Sénat du projet de loi sur la couverture maladie, jeudi 24 décembre, constituerait une avancée historique sans précédent et donc une Victoire pour le président américain.
    Mais, un an après la tapageuse campagne présidentielle sur le thème «une assurance santé pour tous», il faut se rendre à l’évidence : l'Amérique n’est toujours pas disposée à laisser l’Etat s’immiscer dans le marché, si lucratif, de la santé.


    Les partisans du projet ont dû faire deux concessions majeures :

    1) renoncer à l’«option publique», censée faire concurrence aux assurances privées. «Ce projet de loi est un rêve pour les compagnies d’assurances», s’est insurgé la semaine dernière Howard Dean, l’un des artisans de la victoire d’Obama. En effet, le système américain d'assurance maladie repose de moins en moins sur une couverture fournie via l'employeur, et de plus en plus sur les assurances contractées individuellement qui sont très onéreuses.

    2) interdire l’utilisation des fonds publics pour rembourser l’avortement. Le lobby "pro-life" a donc eu gain de cause.

    En laissant l'initiative au Congrès au lieu de definir lui-même son projet, il a permis un pourissement de la situation avec un projet de loi qui n'a rien d'une réforme. Même si l'extension de la couverture maladie à une partie de la population qui n'en bénéficie pas n'est pas contestable, l'absence de réelle volonté pour baisser les coûts est choquante. En négociant a l'avance avec les compagnies d'assurance et l'industrie pharmaceutique, Baratin Oblahblah avait déjà sacrifier sa grande réforme sur l'autel du sacrosaint Marché. Il a ainsi fait étalage, si besoin était, de son manque de volonté politique. Il a, une fois encore, comme ses prédécesseurs, privilégié les intérêts des puissants lobby de l'industrie pharmaceutique, des assurances, des culs bénits anti-IVG, au détriment de l'intérêt général.
    L'urgence du vote au Sénat alors que l'application de la loi n'est prévue qu'en 2014 est elle aussi suspecte. Ce retard permet une pirouette dans la mesure où la période de 10 ans prise en compte pour le calcul des coûts commence elle dès maintenant. Les économistes estiment en effet que le coût reel en année pleine sera très supérieur au coût prévu. Si l'on ajoute à cela des dérives qui ne peuvent manquer d'avoir lieu avec un système de santé qui coûte aujourd'hui, avec toutes ses imperfections, le double de la France par habitant...
    L'objectif initial de couverture universelle ne sera pas atteint puisque, d'après les projections les plus optimistes, 20 millions d'Américains seront toujours sans couverture en 2019!! God Bless America !



                                                                                      THS


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  • Commentaires

    1
    judex38
    Jeudi 11 Février 2010 à 09:14
    Mais l-idée fera son chemin!
     
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