•            

    Après les stagiaires qui ne font pas assez le dos rond et qui grognent qu’ils font gratuitement le travail d’autres (qui, eux, sont rémunérés), voilà que même les bénévoles commencent à se rebiffer… Ils sont décidément pas si dociles qu’on aurait pu le croire, ces bosseurs gratis !

    Je vous écris justement ces mots sur le verso du compte-rendu d’une mission humanitaire d’où revient une amie, Catherine, qui a goûté l’âpre amertume d’avoir été sérieusement prise pour une marionnette -pour rester poli !- par son association -que je ne vous cite pas, à sa demande- durant les 2 mois et demi (3 mois prévus) de sa mission.

    Bon, c’est vrai, je vous annonce ça de but en blanc, tout colère que je suis ! Laissez moi vous poser le décor: Catherine a, depuis maintenant 2 ans, adhéré à une association, qui se propose d’envoyer instits et profs à travers le monde, dans le cadre d’une aide à l’éducation – et c’est tout à leur honneur - . Ayant déjà assuré de pareilles missions au Burkina Faso, où elle retourne bientôt, Catherine se réjouissait de sa rapide accoutumance à de telles actions  … C’est donc sans grande hésitation, malgré le peu d’informations qu’elle arrive à collecter, qu’elle accepte, en début d’année, de partir en Tunisie remplacer un enseignant malade pour une classe de CE1. Elle part le 28 mars…

    Arrivée à l’établissement scolaire – dont je tairai également le nom -, Catherine apprend plusieurs choses : 1- Que c’est une école privée luxueuse. 2- Que le prof qu’elle remplace, grandement apprécié par ses collègues, a, en fait, été limogé…pour délit de grande gueule.     3- Qu’elle va s’occuper d’une classe de 22 enfants de familles aisées, avec chauffeur et jardiniers y compris. 4- Que ces enfants sont le cauchemar des autres instits. Et 5- Qu’il ne faut pas qu’elle compte sur l’aide du directeur… Dès lors, l’ambiance est compromise et sa mission en prend un bon coup : Dans des locaux flambant neuf, où abondent personnels d’entretien et de services, Catherine utilise la célèbre technique du « choc frontal » (C’est une image pour ceux qui en douteraient) pour tenir calme sa classe de petits bourgeois durant 1 heure par jour. Ajoutons que les collègues, nostalgiques de l’ancien prof et bien conscients qu’une bénévole n’a pas sa place dans une telle école, ne l’ont pas aidée -au début, du moins-, que le directeur était sourd à toute demande et que son logement fût encore une galère… Elle s’est donc taillée avant l’heure dite, non sans avoir pris soin de boucler le programme et de préparer la fête de fin d’année…

    Catherine, dans son rapport, met en avant qu’elle n’a pas à « porter préjudice aux emplois rémunérés » et qu’elle s’est « sentie très mal à l’aise », vue la situation… moi, j’aurais bien rajouté :  « Tu veux pas non plus que je suce ton pote pendant que tu me la mets ?! » Mais c’est sûr, Catherine n’aimerai pas… Et v’là que, lorsque je lui demande si elle a une idée du pourquoi elle a été envoyée là- bas, elle me répond : « Parce qu’un bel appartement est fourni en permanence à l’association, en plein quartier festif… Alors, s’ils veulent aller festoyer en Tunisie, bah ils y vont ! ». J’allais oublier : Les frais d’approche de Catherine n’ont pas été remboursés par la luxueuse école, qui, pourtant, s’y était engagé…

    Bref, c’est le bordel… Alors, à quand les bénévoles à louer comme les prolos, mais pour un euro symbolique ?!

    Ps : J’ai des remords…. Le nom de l’asso, c’est AGIR ABCD…

    Catherine va gueuler…

     

     

                                                                                                                          DK


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  •                                       

    C’est l’histoire - presque anodine - d’une maman qui emmène son rejeton, comme chaque année, faire des tests physiques, histoire d’être sûre qu’il ne couve rien… Le gamin a pas envie, mais bon, « mieux vaut prévenir que guérir, mon Grand. ».

    Et là, cette dame apprend qu’il a des trucs bizarres dans ses urines, (non, pas comme nous, Carpi !!!) différents produits toxiques et, surtout, des traces de lindane, un pesticide interdit en France…

    « Mais comment est- ce possible, docteur ? » s’exclame-t’elle.

    Et là, j’entre en scène : « Salut tiot ! Je vais t’expliquer pourquoi t’as des résidus cancérigènes dans le corps alors qu’ils sont interdits en France depuis belle lurette. Comment te dire ça clairement ? Hmm… C’est parce qu’il y a des gens qui, pour élargir leurs marges financières, au nom d’un droit de commerce humanivore qui renfloue  des coffres qui le sont déjà pas mal… Attention, c’est des personnes importantes !…te vendent de la nourriture qui te pourrit la santé !  T’as compris ?

    Bah te mets pas à pleurer, gamin, tu le savais que la vie est pas belle, quand même!... Ne souris pas non plus par politesse, je suis pas là pour ça… »

    A ce moment-là, le bambin m’envoie un regard de révolte, du coup, je l’embrouille -J’ai pas mal étudié la politique- « Selon l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS), il y a, chaque année dans le monde, 3 millions de malades à cause de pesticides ingérés et même 20000 morts. Mais toi, t’es jeune, tu survivras…quelques séquelles, tout au plus… Et puis, tu sais, même la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) le déclare, quand on les questionne sur les origines de ces produits néfastes: « On est impuissant en la matière ». On est bien, quoi…

    Bah me regarde pas comme ça, j’y suis pour rien, moi, je t’explique !

    Mais du coup, pour la petite histoire – tu seras vraiment pas venu pour rien, comme ça - : Maintenant qu’on sait que tout et n’importe quoi passe nos frontières – à ton détriment-, des vétos se sont intéressés plus sérieusement au problème chez les exploitants français. Ils sont partis en contrôle sur le territoire et…n’ont jamais rendu public leurs résultats…C’est bête… Mais, vu que t’as été gentil, je te donne 2 chiffres : 47 tonnes d’herbicides et d’insecticides illégaux ; En gros, 50% des entreprises en infraction ! »

    Je lui lance un petit sourire satisfait à la fin de ma phrase. Il a beau me regarder avec des yeux larmoyants, je sens que le courant passe…

    « Allez, t’en fais pas, va… (je lui fais une tape sur l’épaule). Au moins, avec la dose de pesticides que t’as dans le corps, t’as pas besoin d’avoir peur de la grippe porcine, t’es immunisé, à coup sûr ! Allez, file, garnement ! »

    Ah, il y a pas à chier, je sais m’y prendre, avec les gosses !

     

                                                                                                  DK


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  • Bon, aujourd’hui, séance d’échauffements pour tout le monde !

    Allez, on commence par faire rouler les épaules en rythme…pfffou…surtout, on souffle !

    Le dos maintenant ! On descend doucement…pfffou…surtout, on souffle !

    Oh ! Je vous préviens, les aminches : Que celui qui suit pas vienne pas se plaindre si il se fait un claquage ! Parce qu’il va falloir en mettre un coup…et un long ! 70 ans ! J’ai pas besoin de vous dire de souffler, là !?

    Dans ce contexte assez tendu de crise financière (de milliards d’euros versés aux banques) et de chute libre du pouvoir d’achat (travailler plus pour…travailler plus et nourrir le chômage), quoi de mieux que rester plus longtemps au taf, dimanches inclus,  pour oublier ses ennuis ? Et puis pas question de consulter les syndicats, hein ! Attendez, on est en 2009, on n’est plus obligé de discuter avec le boucher pour avoir de la viande, à c’que j’sache !?- Bon, laisse tomber les bonnes résolutions, Gègène, et sors une teteille !-

    Entendons nous bien : on n’est pas obligé de travailler jusqu’à 70 ans (Qui c’est qui rigole ?). C’est surtout pour ceux qui seraient à la bourre dans leurs annuités qu’ils ont pas et donc, qui ne méritent pas encore la retraite –même pas avoir taffé 42,5 années en 60 ans, bande de branleurs !-. Le dialogue est au point mort, la première a même pas été passée…et, comme sait si bien l’exprimer le nabot après les manifs du 29 janvier (interprétation personnelle mais ressentie comme telle par beaucoup) : « Avant d’entamer une discussion, je tiens à rappeler qu’il me reste 3 ans de mandat, alors détendez-vous et fermez les yeux…sinon,, ça n’en sera que plus douloureux ! ».

    Bref, revenons en à notre retraite à 70 piges. Si je ne m’abuse, on avait déjà le droit de cumuler taf et retraite, et donc de bosser après 60 ans -Fillon en 2003- et, en plus, personne n’ignore que les seniors ont davantage de mal à conserver leur emploi ou pire, à en retrouver un ! Alors merde… Qu’est ce qu’elle peut bien nous apporter, cette nouvelle réforme ?...Bah autant que l’ouverture des magasins le dimanche ! Maintenant qu’on sait que ça ne relancerait en rien le pouvoir d’achat et nuirait surtout aux petits commerces (ça, on l’avait deviné !)…Et donc, rien de plus qu’une banalisation du travail H24 7/7j durant toute ta vie, logiquement, d’ici peu, la perte des primes des dimanches et jours fériés, un renforcement du pouvoir des grosses entreprises et un esclavagisme…euh, une précarité toujours plus importante…

                Alors, c’est bon ? Vous êtes chaud ?

     

                                                                                                                          DK


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  •                                          

    A l’heure où l’or noir- et son prix, surtout- occupe et tourmente de plus en plus d’esprits, j’entends qu’on reproche au consommateur individuel lambda (et il y en même qui osent…à certains pays du tiers-monde) leur manque de prise de conscience quand au réchauffement de la planète (Bah oui, bande de vandales !)… Et d’une, je passe mon paragraphe sur les States… (On m’a dit de faire court !). Et de deux, je me permets de rappeler que, même si la prise de conscience était générale et que le covoiturage (ou tout autre moyen à la portée de chacun) était à son apogée, cela n’aurait qu’un faible impact sur la quantité de CO2 rejetée dans l’air… En effet- ou en cause-, ce sont environ 120 entreprises qui produisent 80% des émissions de CO2. Exxon Mobil, BP Amoco, Shell, Chevron et Texaco (on en revient pas aux USA, là ?) assurent, à eux 5, 10% des rejets de CO2 dans le monde… On en reste pantois…

    Alors, qu’on fasse gaffe à notre consommation…Ok… Avec le prix, de toutes façons… Mais passer une fois de plus pour le con(sommateur)  mal élevé qui nique l’oxygène de l’atmosphère en s’en branlant, NON ! Ils vont m’entendre, les cons…

                                                                                                                                   DK


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