C’est l’histoire - presque anodine - d’une maman qui emmène son rejeton, comme chaque année, faire des tests physiques, histoire d’être sûre qu’il ne couve rien… Le gamin a pas envie, mais bon, « mieux vaut prévenir que guérir, mon Grand. ».

Et là, cette dame apprend qu’il a des trucs bizarres dans ses urines, (non, pas comme nous, Carpi !!!) différents produits toxiques et, surtout, des traces de lindane, un pesticide interdit en France…

« Mais comment est- ce possible, docteur ? » s’exclame-t’elle.

Et là, j’entre en scène : « Salut tiot ! Je vais t’expliquer pourquoi t’as des résidus cancérigènes dans le corps alors qu’ils sont interdits en France depuis belle lurette. Comment te dire ça clairement ? Hmm… C’est parce qu’il y a des gens qui, pour élargir leurs marges financières, au nom d’un droit de commerce humanivore qui renfloue  des coffres qui le sont déjà pas mal… Attention, c’est des personnes importantes !…te vendent de la nourriture qui te pourrit la santé !  T’as compris ?

Bah te mets pas à pleurer, gamin, tu le savais que la vie est pas belle, quand même!... Ne souris pas non plus par politesse, je suis pas là pour ça… »

A ce moment-là, le bambin m’envoie un regard de révolte, du coup, je l’embrouille -J’ai pas mal étudié la politique- « Selon l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS), il y a, chaque année dans le monde, 3 millions de malades à cause de pesticides ingérés et même 20000 morts. Mais toi, t’es jeune, tu survivras…quelques séquelles, tout au plus… Et puis, tu sais, même la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) le déclare, quand on les questionne sur les origines de ces produits néfastes: « On est impuissant en la matière ». On est bien, quoi…

Bah me regarde pas comme ça, j’y suis pour rien, moi, je t’explique !

Mais du coup, pour la petite histoire – tu seras vraiment pas venu pour rien, comme ça - : Maintenant qu’on sait que tout et n’importe quoi passe nos frontières – à ton détriment-, des vétos se sont intéressés plus sérieusement au problème chez les exploitants français. Ils sont partis en contrôle sur le territoire et…n’ont jamais rendu public leurs résultats…C’est bête… Mais, vu que t’as été gentil, je te donne 2 chiffres : 47 tonnes d’herbicides et d’insecticides illégaux ; En gros, 50% des entreprises en infraction ! »

Je lui lance un petit sourire satisfait à la fin de ma phrase. Il a beau me regarder avec des yeux larmoyants, je sens que le courant passe…

« Allez, t’en fais pas, va… (je lui fais une tape sur l’épaule). Au moins, avec la dose de pesticides que t’as dans le corps, t’as pas besoin d’avoir peur de la grippe porcine, t’es immunisé, à coup sûr ! Allez, file, garnement ! »

Ah, il y a pas à chier, je sais m’y prendre, avec les gosses !

                                                                                              DK