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    Mioche, bien qu’ayant grandi dans une famille monoparentale, j’imaginais qu’une vie de couple se gérait simplement. D’ailleurs, rien qu’en écrivant ces mots, je me dis que, dès le départ, je frôlais la connerie de près. Sûrement l’espoir, mais mettons ça sur l’innocence de l’enfance...

     En regardant, donc, innocemment agir ceux qui allaient me servir de modèle pour mon futur ménage, j’imaginais, petit foutriquet que j’étais, qu’un couple vivait d’amour, de câlins et d’autorité masculine. Point final. La vie allait m’apprendre, avec une violence inouïe, que c’était loin d’être aussi simple…

     Ado, dopé aux hormones, je considérais le couple uniquement comme un prétexte à l’expérience. Bien qu’ayant pris quelques échecs affectifs dans la tronche, la légèreté de mes relations avec la gente féminine, alliée aux saveurs nouvelles qu’elles m’apportaient, me confortaient dans ma vision idyllique… Fougue crédule de la jeunesse…  

    Devenu adulte, sûr de moi, j’ai voulu prendre des décisions. « Lance-toi dans une relation sérieuse » en a été une. Sans, tout d’abord, savoir pourquoi (conditionnement judéo chrétien, quand tu nous tiens), mais également sans remettre en doute une seconde les savoirs légués par mes aïeux.

     Contre toute attente, chaque expérience, en plus de s’achever lamentablement, était, au final, d’une insipidité extrême... Comme si j’avais perdu de vue le sens même de la quête du couple.

     C’est alors que le destin choisit de me frapper avec une véhémence indescriptible.

    Une énorme torgnole mentale qui allait changer le cours de ma vie.

    De vous en parler, j’en ressens le mal à nouveau, comme si la blessure était encore béante.

    Effroyable tragédie, spirale infernale, appelez ça comme vous voulez :

    L’homme que je suis a dû se remettre en cause.

     Je m’explique : J’avais vu que lorsqu'il y a un problème dans un couple, c’était toujours à cause de la femme. Alors j’ai cru que les hommes n’avaient jamais à remettre leurs actes et leurs pensées en doute, moi ! C’est ce que j’avais vu, interprété et mis en œuvre jusqu’à cet instant. Mécaniquement. Comme un con qu’on m’avait dit d’être.

    C’est frustrant comme situation. Et c'est peu de le dire...

     Mais bon, après m’être remis de la grande brutalité du coup, j’ai pu réfléchir un peu. Et en abordant le sujet avec d’autres angles (moins misogynes et téléguidés), j’ai compris le réel sens des interactions d’égal à égal dans un couple. Mais je m’égare, là...

     Ce que je voulais dire, c’est : « Faisez gaffe à ce que vous montrez aux gamins, merde ! »

     

     

    DK


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